Département(s)
Département d'enseignement de Langues et Lettres
Présentation des enseignements
En baccalauréat, M. Couvreur assure le cours d'"Histoire de la littérature française, des origines à 1940". Le but de cet enseignement est d'assurer les bases de l'histoire littéraire française, tout en éveillant les étudiants à certaines approches nouvelles, en particulier sociologiques (statut de l'écrivain, support matériel des œuvres ainsi que leur diffusion commerciale, évolution du lectorat…) et comparatives (inscription de la littérature française, au sein des littératures européennes et de la littérature au sein des autres formes d'expression artistique). Le cours qui se centre sur certaines œuvres, certains genres et certains auteurs, est complété par l'étude de six manuels et par la lecture d'une trentaine d'œuvres. Le cours s'efforce d'établir des ponts vers les autres enseignements de BA1, qu'il s'agisse des cours transversaux (philosophie, histoire, histoire de l'art, initiation aux études littéraire), comme des cours de filière (histoire de la langue, analyse littéraire, écriture scientifique). L'évaluation repose sur la mémorisation du cours, mais surtout sur la capacité de l'étudiant à restituer la matière de manière synthétique, en faisant apparaître les questionnements centraux et les enchaînements logiques. Elle est complétée par une évaluation continue portant sur les lectures personnelles et l'étude des manuels, afin de permettre à l'étudiant de s'approprier cette vaste matière à son rythme.
Les trois autres enseignements sont dispensés en Master. Les principes d'évaluation sont communs : il convient que l'étudiant s'approprie le cours dans ses dimensions méthodologiques, afin de remployer celles-ci dans un exposé personnel sur un sujet qu'il a choisi, en liaison avec la matière du cours. L'originalité du sujet et sa pertinence par rapport au sujet du cours, sa problématisation et le choix d'une méthode d'analyse appropriée, la rigueur du raisonnement et le calibrage de l'exposé en fonction des consignes, sont les éléments qui sont évalués lors de l'exposé.
Donné en partage avec M. Didier Martens, le "Séminaire : iconographie des Temps modernes" porte sur l'iconographie profane. En se fondant sur l'étude des œuvres inspirées par les "Métamorphoses" d'Ovide, il incite les étudiants à appréhender les modes de lectures des œuvres en vigueur à l'époque (symboliques, allégoriques, typologiques…) et à s'interroger sur la pratique même du commentaire scientifique contemporain.
Le cours de "Questions d'histoire comparée des arts en Europe (Temps modernes)" est directement lié à la recherche du titulaire. Il incite les étudiants à s'approprier les techniques comparatistes, tout en nourrissant une approche critique des transferts méthodologiques, et cela au travers de l'étude approfondie des quelques artefacts complexes, produits dans le cadre d'un mécénat public ou privé.
Le cours "Histoire de la musique enregistrée et exploitation scientifique des sources sonores" est destiné aux seuls étudiants de musicologie. Il retrace les origines intellectuelles et techniques de l'enregistrement sonore et initie à un très vaste corpus – encore peu étudié bien que sa constitution ait débuté voici près de 150 ans –, ainsi qu'à la diversité des approches dont il peut faire l'objet (techniques, esthétiques, sociologiques…).
Le cours "Etude pluridisciplinaire du genre lyrique – Campus opéra" est ouvert à l'ensemble des étudiants de master de l'ULB. Il est constitué, d'une part, d'une introduction retraçant l'histoire de l'opéra et précisant ses enjeux esthétiques spécifiques, et, d'autre part, de présentations approfondies des opéras auxquels les étudiants assistent dans le cadre d'un partenariat avec le théâtre de la Monnaie.
Présentation des thèmes de recherche
Depuis sa thèse de doctorat sur "Le livret d'opéra en France, de ’Cadmus et Hermione’, de Quinault et Lully, aux ’Boréades’ de Cahuzac et Rameau" (1989), Manuel Couvreur s'est avant tout consacré à l'étude comparative des diverses formes d'expression artistique en France, aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ses travaux ont porté sur certains genres unissant dimensions littéraires et musicales (ballets de cour, tragédies en musique, comédies-ballets, tragédies de collège, cantates françaises, romans en musique…).
Son approche interdisciplinaire l'a amené à s'ouvrir aux arts plastiques en se centrant sur l'action de certains mécènes, et cela afin de pouvoir mener une approche comparative des diverses formes d'expression artistique en un temps et un lieu donnés. C'est ainsi qu'il a consacré plusieurs études aux activités de mécénat de Louis XIV, de la duchesse du Maine, ou encore des princes électeurs Maximilien-Emmanuel et Joseph-Clément de Bavière.
Dans le domaine de la littérature française, M. Couvreur s'est consacré à plusieurs éditions critiques: les "Voyages inédits" et la traduction des "Mille et une nuit" par Antoine Galland; l'intégrale des "Œuvres romanesques" du prince Charles-Joseph de Ligne. Il s'est particulièrement penché sur la production viatique de ces deux auteurs, et sur l'image qu'ils donnent de l'Orient. Il a pour l'instant en chantier un ouvrage sur l'œuvre littéraire du prince de Ligne.
Dans le domaine de l'histoire du spectacle, M. Couvreur a lancé en 1995 un projet international autour du théâtre royal de la Monnaie. Cette étude institutionnelle a donné lieu à la publication de cinq ouvrages collectifs, retraçant l'histoire de cette prestigieuse maison d'opéra, depuis sa création à la fin du XVIIe siècle, jusqu'à la seconde guerre mondiale. Ses recherches actuelles portent surtout sur les pratiques de théâtre amateur, en particulier dans les domaines scolaires et militaires (et plus particulièrement, dans ce dernier cas, durant la première guerre mondiale). Il étudie la gestion financière et artistique du théâtre du Parc sous la direction de Victor Reding, en se fondant sur le dépouillement de sa correspondance inédite.
Dans le domaine de la musicologie, M. Couvreur a travaillé sur divers compositeurs actifs en France et en Belgique, depuis le XVIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle : il a publié un ouvrage sur Jean-Baptiste Lully, ainsi que nombreuses études sur Jacques et Laurent de Saint-Luc, Nicolas Hotman, Pietro Antonio Fiocco, Pietro Torri, Thomas-Louis Bourgeois, André-Ernest-Modeste Grétry, François-Joseph Gossec, Félix Godefroid ou Régine Wieniawska dite Poldowski. Ses recherches ont débouché sur la direction artistique de plusieurs enregistrements pour la firme Musique en Wallonie (voir le site: http://www.musiwall.ulg.ac.be/spip.php?page=accueil). Il s'est également intéressé aux interprètes et à la valorisation scientifique et artistique des enregistrements historiques. Dans ce cadre, il a dirigé la réédition d'enregistrements de Jean Noté, Hector Dufranne, Clara Clairbert, Lucien Van Obbergh, Marcel Claudel et Pierre d'Assy. Il prépare la réédition des enregistrements de la mezzo Livine Mertens et du violoniste Alfred Dubois.
Enseignement(s)
HAAR-B4225 - Questions d'iconographie
Centre(s) de recherche
Centre de recherches en Etudes littéraires, philologiques et textuelles
Centre de recherche en cinéma et arts du spectacle
Publication(s) choisie(s)
Couvreur, M., & Dufour, V. (2010). La Monnaie entre-deux-guerres. Bruxelles: Le Livre Timperman.
Favier, T., & Couvreur, M. (2006). Le plaisir musical en France au XVIIe siècle. Liège: Mardaga.
Couvreur, M. (1992). Jean-Baptiste Lully. Musique et dramaturgie au service du prince. Marc Vokar.